Parodontologie

DENTISTE MANDELIEU

La gencive est la partie des muqueuses buccales qui joue le rôle de protection étanche autour de chaque dent. Partie visible du parodonte, elle recouvre l’os alvéolaire, l’os dans lequel les dents sont ancrés solidement par l’intermédiaire du ligament parodontal. La membrane gingivale s’élève pour former un collier autour de la base de la couronne (partie exposée) de chaque dent.

Ainsi, la parodontologie est la discipline de la chirurgie dentaire responsable de la prévention, du diagnostic et du traitement des atteintes et affections de l’ensemble de ces éléments. Votre bouche a besoin de gencives solides pour soutenir vos dents. Des gencives saines sont roses, tachetées et résistantes et ont une sensibilité limitée à la douleur, à la température et à la pression. Les changements de couleur ou une sensibilité anormale sont des signes précoces d’inflammation des gencives, ou gingivite. 

Quelles sont les affections fréquentes des gencives ?

L’affection qui touche le plus fréquemment les gencives est la maladie parodontale, pour laquelle on distingue deux stades de développement : la gingivite et la parodontite.

La gingivite : le premier stade de la maladie des gencives

Dans la plupart des cas, la maladie parodontale se développe lentement, et souvent sans douleur au début. Ce premier stade inflammatoire est appelé “la gingivite”. Les quelques symptômes discrets qui peuvent être révélateurs de cette condition sont les suivants :

Un saignement des gencives, même léger, se produisant à l’occasion du brossage des dents ;
Un changement de couleur : les gencives peuvent apparaître rouges ;
Un gonflement des gencives ;
Une sensibilité des gencives au toucher ;
Une mauvaise haleine persistante.

En effet, au stade de la gingivite, la maladie est réversible. En revanche, si elle n’est pas traitée, elle peut s’aggraver.

La parodontite : le stade avancé de la maladie des gencives

En l’absence de traitement, la gingivite évolue vers la parodontite, tous les tissus de soutien de la dent sont atteints. L’os de soutien des dents commence à se détériorer. Dans la majorité des cas, la parodontite évolue de manière chronique sur plusieurs années. Dans des cas plus rares, la parodontite peut être d’évolution rapide et ses dégâts tout de suite très importants.

D’autres symptômes apparaissent progressivement :

Perte d’insertion autour des dents : la partie visible des dents semble « s’allonger »
Les dents deviennent hypersensibles en raison de l’exposition du cément, composant la racine de la dent.
Les dents deviennent mobiles en perdant leur attache sur le ligament parodontal
Des espaces qui n’existaient pas entre les dents apparaissent, par perte de l’os interdentaire accompagné de la récession de la gencive.
Des abcès peuvent se former au niveau des gencives.

La perte d’attache du ligament alvéolodentaire sur la dent et la destruction de l’os alvéolaire entraînent la formation de poches parodontales le long des racines des dents. La perte osseuse peut-être horizontale (la destruction de l’os alvéolaire s’effectue de manière relativement uniforme autour des dents) ou verticale (la destruction osseuse non homogène entraîne la création de poches parodontales profondes plus ou moins localisées). Selon la gravité des lésions, la parodontite est classée de superficielle à sévère.

Sans traitement, la parodontite peut aboutir à la perte des dents :

Par dégradation de l’os qui les soutient
Par une propagation de l’infection aux dents nécessitant leur extraction.

Par ailleurs, la parodontite non traitée peut avoir aussi des répercussions sur l’état de santé général. Un mauvais état bucco-dentaire peut être à l’origine de complications infectieuses locales ou à distance notamment dans le cadre de parodontopathies sévères. Elle accroît les risques :

Mauvais contrôle de la glycémie pour les personnes atteintes de diabète
Abcès parodontaux
Infections cardio-vasculaires ou d’atteintes à des prothèses cardiaques ou orthopédiques (hanche, genoux…)
Infections pulmonaires

Les autres affections des gencives

La gingivite et la parodontite sont les affections les plus fréquentes des gencives mais ne sont pas les seules. D’autres pathologies peuvent se développer, souvent en lien avec la maladie des gencives, on pourra notamment citer :

Récession gingivale : La récession gingivale est un problème courant chez les adultes. Elle se produit lorsque la structure de la racine (cément) de la dent est exposée et que la ligne gingivale s’éloigne de son attache initiale. Elle peut avoir pour origine la maladie parodontale, mais elle peut également être la conséquence d’un grincement des dents, de l’attache proximale d’un frein musculaire, d’un brossage trop agressif, d’une faiblesse héréditaire des gencives, d’un traitement orthodontique ou d’un traumatisme.

Abcès parodontal : Aussi appelé « abcès gingival », il s’agit d’une infection localisée dans les tissus parodontaux (gencive et os alvéolaire). C’est une exacerbation aiguë d’une inflammation chronique qui siège dans une poche parodontale. Cette poche correspond à un décollement de la gencive par rapport à la dent, en rapport avec une maladie inflammatoire de la gencive (parodontite ou gingivite).

Péri implantite : La péri-implantite correspond à une infection des tissus qui entourent l’implant dentaire. L’apparition d’une péri-implantite ne doit pas être prise à la légère. Le principe de traitement des péri-implantites est échelonné. Ces traitements vont du débridement simple de la lésion péri-implantaire jusqu’à la chirurgie péri-implantaire.

Dans le cadre de la prévention de la maladie, votre chirurgien-dentiste peut effectuer des détartrages et surfaçages radiculaires (dans lequel la surface infectée de la racine est nettoyée) ou des débridements de la surface radiculaire (dans lequel les tissus endommagés sont retirés). Dans le cas de problèmes plus graves, ils peuvent également traiter les patients à l’aide d’une gamme d’interventions chirurgicales. Enfin, ils sont en mesure de procéder à la pose et à l’entretien des implants dentaires, lorsque ceux-ci s’avèrent nécessaires.